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Les Cantons de l'Est pour les débutants

La fédéralisation et l’européanisation (1992/1993)

18.07.2022
  • Labo
  • Les Cantons de l'Est pour les débutants

Avec le traité de Maastricht (1992) et la suppression des contrôles des personnes dans l’espace Schengen (1995), l’intégration européenne s’est approfondie. Les frontières entre la Belgique, l’Allemagne, le Luxembourg et les Pays-Bas sont ouvertes.

Aujourd’hui, les habitants des régions d’Eupen et de Saint-Vith ont le sentiment de faire partie intégrante de l’État belge. Ils se désignent comme Belges germanophones. Cette appartenance à la Belgique n’apparaît plus dans les dénominations des autres entités fédérées (Région wallonne, Fédération Wallonie-Bruxelles, Flandre).

Les Belges germanophones se sentent bien dans leur pays. La principale raison est sans doute la large autonomie qu’ils ont obtenue au cours des 50 dernières années. Celle-ci leur permet de développer librement leurs spécificités culturelles. Le deuxième article de la Constitution montre cette place importante : « La Belgique comprend trois communautés : la Communauté germanophone, la Communauté flamande et la Communauté française ».

La progression de l’intégration européenne offrait en même temps aux Belges de l’Est la possibilité de profiter de l’ouverture des frontières, de rechercher davantage le contact avec la République fédérale d’Allemagne, le Grand-Duché du Luxembourg et les Pays-Bas. En tant que région frontalière, la région a largement profité de l’abolition des frontières et a eu toute latitude pour organiser son quotidien librement.

ZOG

  • Benjamin_Hachenberg_rund
    Benjamin Hachenberg
Son avis :

« Dans mon cas personnel, puisque j’ai mes deux domiciles d’une part dans la région de Coblence et d’autre part dans la région de Trèves (et donc dans les deux cas à une distance pas très grande des frontières nationales), je peux tout à fait confirmer qu’à notre époque où les frontières sont ouvertes, un échange culturel a lieu dans une mesure saine, tout comme, inversement, il est possible de préserver et de vivre sa propre identité culturelle dans une mesure tout aussi saine. Bien sûr, avec la différence que dans mon pays, il n’a pas été nécessaire de s’adapter ou de s’intégrer à un nouvel État ou du moins à une nouvelle langue depuis de nombreuses décennies. »

  • Studentin_Aachen
    Claudia Kühnen
Son avis :

« Pour ma part, je peux voyager sans souci d’Aix-la-Chapelle à Eupen et y travailler, interagir avec tout le monde et me faire comprendre, et j’ai noué de nombreuses nouvelles amitiés. Même si les identités existent toujours dans la tête des gens, l’ouverture des frontières a rendu les relations plus faciles. Les régions frontalières sont aussi toujours des régions de transition, ce qui implique de faire des compromis en termes de langue et de valeurs et d’aller à la rencontre de ‘l’autre’. »

  • Michel_Pauly
    Michel Pauly
Son avis :

« Tout comme l’Est de la Belgique et toutes les autres régions frontalières au sein de l’Union européenne, le Luxembourg, qui a toujours été petit par rapport à ses voisins et qui est l’incarnation même d’une région frontalière, profite également de l’ouverture des frontières européennes qui, dans le cas du Luxembourg, le relie à nouveau à ses anciennes possessions et au-delà. Au Luxembourg, le chemin jusqu’à la prochaine frontière n’est jamais très long. Le trafic frontalier et les échanges permanents avec l’étranger sont donc une conséquence logique de l’étendue du Luxembourg. C’est pourquoi les Luxembourgeois qualifient souvent le Luxembourg de cœur de l’Europe, non seulement en raison de sa situation géographique, mais aussi parce qu’il fait régulièrement parler de lui dans l’Eurobaromètre avec des valeurs maximales. Cette forte approbation de l’UE repose sur le fait que le Luxembourg profite financièrement de l’ouverture des frontières : Une masse de main-d’œuvre provenant des pays voisins est disponible, sans laquelle l’économie luxembourgeoise serait bien plus petite. Sur le plan politique, le petit Luxembourg profite bien sûr aussi de l’UE, car elle lui offre une tribune sur la scène internationale - un démultiplicateur de puissance pour son influence dans le monde, qu’il n’aurait pas sans l’UE. Donc, tant que le Luxembourg profitera financièrement et politiquement de l’UE, les Luxembourgeois seront aussi de fiers Européens. »

  • Adeline_Moons
    Adeline Moons
  • Jeroen Petit
Leur avis :

« En Flandre aussi, la question de l’appartenance est d’une grande actualité. Aujourd’hui, il y a de nombreux débats sur la place de la Flandre en Belgique ou sur l’avenir de la Belgique. Il y aura encore des débats à ce sujet dans les années à venir. »