Une vue aérienne de 1947 témoigne de cette exploitation. On y voit clairement le grand terril qui se trouvait derrière le bâtiment de la direction de la Vieille Montagne à l’époque. On y jetait les cendres issues de l’extraction de la calamine. L’importance de l’exploitation minière pour La Calamine jusque dans les années 1940 est également illustrée par le vaste terrain sur lequel l’exploitation a eu lieu. Il dominait La Calamine. La moitié de la localité était occupée par le site de l’entreprise. Plus encore : le terril et les terrains situés à proximité s’étendaient en partie jusqu’aux habitations. Jusqu’à l’entre-deux-guerres, la population vivait donc avec et grâce au site industriel. De nombreux mineurs et employés travaillaient encore pour l’entreprise dans les années 1930. 471 personnes étaient directement employées par la Vieille Montagne. L’histoire nous apprend également que de nombreuses entreprises se sont installées à La Calamine et qu’elles vivaient des employés de la Vieille Montagne. Le recensement belge de l’industrie et des entreprises de 1930 mentionne par exemple de nombreux cafés et restaurants (cabaretiers) ainsi que des artisans.
Comme à Eupen, la création de zones industrielles le long des routes de sortie a rattrapé le déclin du secteur primaire (ou secondaire). C’est ce qu’illustrent les nombreux hangars qui se sont installés le long de la route de Liège sur l’image actuelle. En 2018, le musée Vieille Montagne a permis de rendre un hommage important à l’extraction des mineraix de zinc à La Calamine. Aujourd’hui, le vaste site qui marquait autrefois l’image de La Calamine est à peine reconnaissable depuis les airs. Néanmoins, des lieux comme le bâtiment de la direction de la Vieille Montagne, l’étang du Casino ou la Bergstraße (rue de la montagne) rappellent encore l’importance de l’exploitation minière pour la région.
Source des images: Extrait des cartes IGN avec l’autorisation A3597 de l’Institut Géographique National, yandex maps